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La boutique Fabriano à Paris : un petit musée contemporain

Il y a 8 années, 3 mois

La marque italienne organisait le 18 juin une journée porte ouverte pour le premier anniversaire de sa boutique située au 90, rue du Bac, dans le 7 e arrondissement de Paris. Et Fabriano ne compte pas en rester là et entend bien poursuivre son expansion européenne.

 

Avec une prévision de 900 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015, la marque, vieille de 751 ans, continue de séduire dans le monde entier. A ce jour, Fabriano emploie 1 400 salariés, possède 13 boutiques, dont une à Paris et annonce l’ouverture de plusieurs magasins dans les prochains mois : un second point de vente à Londres et dans la capitale, une première unité dans le centre ville de Munich, et une ouverture à Vienne. Grâce à sa renommée historique, la marque, rachetée à l’Etat italien par Fedrigoni en 2001, est perçue comme un patrimoine culturel. Fabriano s’implante dans des lieux stratégiques : les quartiers touristiques des capitales, les aéroports, les corners dans les grands magasins type Galeries Lafayette et Bon Marché, ou encore dans les boutiques des musées. « Dans ces derniers endroits, nous avons de belles retombées », indique Andrea Blais, directeur des ventes du groupe. Fabriano est un des fournisseurs officiels de l’actuelle exposition universelle à Milan.

 

Ouverture d’une nouvelle boutique à Paris 

Face au succès de la première boutique, le directeur des ventes, nous a confié que la marque de papiers artistiques recherchait actuellement un local dans le Marais ou le Quartier latin pour y établir sa seconde boutique française. « Nous prévoyons 20 à 25% de croissance pour la deuxième année. C’est pourquoi nous voulons ouvrir nouveau magasins dans un quartier touristique de la capitale. Cela dit, par rapport à nos autres points de vente installée dans d’autres pays, la France reste le plus faible chiffre d’affaires d’Europe en raison de l’obligation de fermer le dimanche», a-t-il déclaré. Le panier moyen de l’actuel magasin de rue du Bac avoisine les 45 euros.  « La moitié des clients de la boutique parisienne sont des touristes et l’autre moitié des résidents du quartier. On retrouve ce phénomène dans la plupart de nos magasins, sauf en Italie, où la clientèle est composée essentiellement de touristes », constate Andrea Blais, et de poursuivre : « Nous sommes le lien entre tradition et modernité et cela doit être palpable aussi bien dans nos concepts boutiques que dans nos produits.» La clientèle complimente souvent l’accueil et le concept boutique soigné de Fabriano. Et directeur des ventes du groupe est fier de ces retours d’expérience : « Nous devons nous différencier aussi sur notre façon de vendre ».

 

A chaque produit son histoire 

Les produits revisités rencontrent un franc succès, selon Andrea Blais. « Les gens ne viennent pas chez Fabriano pour se procurer des produits utiles. Ils cherchent du joli et de la nouveauté », précise le directeur des ventes, qui prend pour exemple la cartouchière à crayon en lin. « C’est un produit unique, et les ventes sont bonnes ». La culture de l’élégance et de la qualité de l’Italie reste ancrée dans l’imaginaire collectif. Le made in Italie participe hautement à la valeur ajoutée de la marque. C’est pourquoi pour ses gammes additionnelles à la papeterie, Fabriano n’utilise que des matières nobles comme le cuir ou le lin. La marque a d’ailleurs conçu une collection de bagagerie en cuir en partenariat avec Sarah Lavoine, décoratrice d’intérieur Française en vogue, et aussi femme de Marc Lavoine. Pour les produits d’écriture, Fabriano a choisi le fabricant allemand Lamy pour la similitude avec son esthétisme coloré.